
Kevin Peponnet
Découvrez le parcours du skipper Kevin Peponnet, champion du monde de 470 et ingénieur adjoint chef de groupe au sein de la direction Zone Ingénierie Sud-Est, à Marseille, depuis décembre 2019.
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Portrait de Kevin Peponnet
Sa carrière
« Quand je ne suis pas sur l’eau, je ressens très vite un manque ». À 29 ans, dont 23 à naviguer, Kevin Peponnet passe 200 jours par an sur un dériveur, et cela lui convient très bien… sauf les jours de grosse houle. On peut, en effet, être l’un des meilleurs barreurs du monde… et souffrir du mal de mer : « J’ai essayé d’y remédier mais rien n’a vraiment été concluant. Donc par gros temps, on va dire que je peux être bien barbouillé… J’ai hérité cela de mon père qui, comme moi, est toujours sur l’eau malgré son mal de mer ».
La régate, une affaire de famille
Chez les Peponnet, l’appel du vent et de la mer est une histoire de famille. Fils de Daniel Peponnet, médaillé d'argent aux championnats d'Europe 1980 à Helsinki en 470 avec Thierry Peponnet, son oncle, lui-même champion olympique, en 1988 à Séoul, dans cette discipline, c’est tout naturellement que Kevin s’est tourné vers le « quat' sept ». Le nom que les voileux donnent à cette catégorie de dériveurs de 4,70 mètres de long qui se pratique en double.
« Mon oncle m’a raconté ses deux médailles, en bronze puis en or. À chaque fois qu’on en parle, j’ai des étoiles dans les yeux », confie le skipper. Plus de trente ans après les exploits de Thierry Peponnet en Corée du Sud, c’est au tour de Kevin de rêver de se parer d’or en Asie en 2021. Le natif de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) a ainsi été sélectionné par la Fédération française de voile pour représenter la France en 470 aux Jeux de Tokyo, en 2021, où il a terminé à la 11e place.
Le barreur met le cap sur Paris 2024 en 470 mixte
Dans les eaux japonaises, Kevin a pu compter sur la précieuse expérience de son équipier, Jérémie Mion, déjà sélectionné aux JO de Rio en 2016 où il avait terminé à une prometteuse 7e place.
Mais c’est bien l’avenir et les Jeux de Paris que notre athlète vise. Un événement pour lequel le 470 va se révolutionner, la discipline se pratiquant dorénavant en binômes mixtes. Avec sa nouvelle équipière, Aloïse Retornaz, Ils vont ainsi se battre pour obtenir leur ticket d’entrée aux Jeux de 2024.

Mot à mot
« J’avais vraiment envie de valoriser mon diplôme d’ingénieur et l’offre d’emploi publiée par la SNCF correspondait exactement à ce que je voulais. Quand on est passionné de sciences comme je le suis, travailler sur des bijoux de technologie que sont les trains, c’est un peu un rêve qui se réalise.
Rejoindre le dispositif Athlètes SNCF répond à une autre de mes envies : garder un pied dans la vie active. Cela m’apporte vraiment un équilibre et une fraîcheur mentale pour revenir ensuite sur les compétitions avec la bonne énergie. Et puis, dans mon équipe, la dynamique est excellente. Certains pratiquent la course à pied ou le kitesurf, nous avons donc pas mal de sujets qui nous rassemblent.
Enfin, l’entreprise et moi partageons les mêmes valeurs. Je fais de la voile, un sport « vert » et le train est, aujourd’hui, un moyen de transport avec des perspectives vraiment durables. C’est aussi cela qui m’a donné envie d’intégrer la SNCF. »
Son palmarès
2021
11e place aux Jeux Olympiques de Tokyo
2019
Médaille de bronze aux championnats d’Europe de voile
2018
Champion du monde de voile et deuxième titre au Tour de France à la voile
2016
Vainqueur du Tour de France à la voile en Diam24 avec la team Lorina Golfe du Morbihan
2011
Vice-champion du monde junior et champion d’Europe junior de voile